
Nosferatu – un cri de frayeur…
« Fais-moi peur ! » à la Philharmonie de Paris a proposé une sortie week-end. J’ai choisi d’assister à un ciné-concert pour regarder le film muet Nosferatu, accompagné d’une création musicale de Jean-François Zygel (piano, célesta, direction artistique), Philippe Geiss (saxophones), Thomas Bloch (ondes Martenot, cristal Baschet 1980, waterphone) et Joël Grare (percussions). C’était le dimanche 20 janvier 2019. Ce ciné-concert a duré près de deux heures.
Nosferatu, film muet allemand en noir et blanc sorti en 1922, a été réalisé par Friedrich Wilhelm Murnau. L’histoire est une adaptation du roman gothique Dracula. Les spectateurs lisaient les intertitres à l’écran avant que les scènes du film ne se déroulent sans paroles.
La musique accompagnait les personnages et les actions, suggérant leurs émotions et intentions. Les images étaient subtiles : vêtements anciens, maisons sombres, rues désertes, rats, cercueils et la présence inquiétante de Nosferatu. Ce film, typique du cinéma expressionniste allemand, évoquait une atmosphère sombre, étrange, presque surréaliste.
Par ailleurs, Nosferatu a été projeté à l’international, où chaque ensemble musical l’a interprété à sa manière, avec ses propres techniques d’improvisation. Ce soir-là, sur la scène de la Philharmonie de Paris, le groupe mené par Zygel nous a invités à un voyage sonore à la fois imaginaire et inquiétant, évoquant les peurs sociales de l’époque autant que la terreur suscitée par le personnage de Nosferatu.
Parmi les spectateurs, des enfants se murmuraient à distance : « Il ne faut pas avoir peur, ce n’est pas le vrai… »